Immersion en basque à l’école publique : chaîne humaine du samedi 10 octobre 2020 à Bayonne

Au sein de la convention signée dès 2004 à l’OPLB avec l’Education nationale, le principe de l’augmentation du nombre d’heures enseignées en basque dans les sections bilingues était prévu et convenu. Depuis, c’est 19 écoles maternelles bilingues qui ont choisi ce système dans l’école publique, 19 également dans le réseau bilingue catholique.

Ce modèle obtient des résultats pédagogiques excellents, confortés par les évaluations nationales effectuées en 2020 en CP et CE1 (les élèves issus des maternelles immersives ont d’aussi bons résultats que les autres en français, en mathématiques, sans parler d’un bien meilleur niveau en langue basque…).

Il est plébiscité par les enseignants et les parents. C’est pourquoi il représente une perspective d’avenir très intéressante pour toute la filière bilingue : meilleure appréhension de la langue basque, à l’écrit comme à l’oral, meilleure continuité sur toute la durée de la scolarité bilingue.

Le refus du Rectorat de Bordeaux de l’implantation d’une classe immersive à l’école de Baste Quieta de Saint-Pierre-d’Irube à la rentrée 2020 était donc une très mauvaise nouvelle pour l’enseignement du basque. C’est ainsi qu’Euskal Konfederazioa et d’autres associations de l’enseignement du basque ont organisé une chaîne humaine le samedi 10 octobre 2020 à Bayonne, avec pour slogan « Euskarak murgiltzea behar du ». Près de 1 200 personnes ont répondu présent et ont relié la maison natale de René Cassin, rédacteur de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, à la Sous-Préfecture de Bayonne.

Par ce symbole, la mobilisation voulait proclamer le droit pour chaque parent de choisir le genre d’éducation à donner à ses enfants.

Cette chaîne humaine s’est effectuée en lien avec la mobilisation organisée par le collectif national « Pour Que Vivent Nos Langues ». En novembre 2019, ce collectif qui réunit une trentaine d’associations et qui est soutenu par environ 150 parlementaires, s’était rendu à Paris pour dénoncer la réforme du bac qui a des conséquences plus que néfastes sur les langues régionales.

En cette rentrée 2020-2021, « Pour Que Vivent Nos Langues » a fait un appel à la mobilisation afin de défendre les droits linguistiques de chaque langue régionale.